9 novembre 2009

Edito semaine 03

1989-2009. Le mur de Berlin. 20 ans. A l'heure où j'écris, les images de joie inondent nos écrans. Les Trabant, Rostropovitch et son violoncelle, les VoPos qui cèdent...
Mais entre hommages et commémorations, il est possible aussi d'entendre des voix discordantes. Récemment, je lisais des propos rapportés d'Egon Krenz, acteur oublié, second rôle discret du crépuscule politique du XXe siècle, éclipsé par les Gorbatchev ou les Kohl parce que dans le camp des perdants. Le dernier secrétaire général du Parti communiste est-allemand, y affirmait que "la crise financière actuelle [démontrait] que le capitalisme [n'était] pas viable sur le long terme [...] et qu'il [n'avait] pas répondu aux attentes des gens". Plus surprenant, il ajoutait même que "beaucoup d'Est-Allemands regrettent la vie à l'époque du communisme".
Le point de vue de celui qui a techniquement déclenché la chute du mur, semble partagé par 11% des Allemands. D'après un sondage ZDF - Politbarometer, une personne interrogée sur dix se déclare nostalgique du temps où il y avait "deux Allemagnes", regrettant cette fusion "imputable aux dirigeants politiques de l'époque". A l'Ouest, les mécontents pointent le fait que les impôts ne servent qu'au développement de l'ancienne RDA, tandis qu'à l'Est, ils dénoncent un chômage croissant qui fragilise le pouvoir d'achat.
Matière à penser...

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